Aide aux populations de la région de Moramanga – Madagascar

Moramanga est une commune urbaine malgache, chef-lieu du district de Moramanga située dans la partie centre sud de l’île de Madagascar.

Contexte général de la vie à Madagascar :

Les chiffres de l’OMS, du FMI ou de la banque mondiale prouvent le déclin au fil des années de tous les indices de développement humain pour Madagascar. Et cela, malgré toutes les aides internationales qui parviennent aux différents ministères depuis des années.

Les dirigeants politiques et les élites envoient leurs enfants étudier en Europe ou aux États-Unis. Les richesses en minerais, sont négociées entre les politiques et les étrangers mais rien, de ces contrats, ne bénéficie aux populations locales.

Afin de conserver leurs intérêts, ils n’ont aucun avantage à ce que le peuple accède à plus d’instruction, de soins et même d’infrastructures de communications.

Cette réalité entraîne inévitablement une résilience de la population, qui intensifie le système « débrouille » de chaque personne. Dans ce contexte de débrouille, la corruption est admise par la majorité du peuple qui l’utilisera dès que possible, ou en bénéficiera sans s’en émouvoir.

La responsabilité du déclin est maintenant partagée entre la plupart des politiciens mais aussi la majorité des malgaches eux-mêmes. Ces causes deviennent endémiques et torpillent une grande partie des bonnes actions entreprises pour lutter contre autant de misère chronique.

L’issue d’un changement ne peut s’entrevoir que par la sensibilisation des jeunes aux bienfaits d’un comportement honorable pour eux et pour leur nation.

Dans ce contexte, l’aide à l’enseignement est essentiel.

Comment imaginer l’évolution du pays sans former les jeunes, pas seulement à des postes à responsabilités, mais surtout à plus de la solidarité et au sens du service ?

Cela prendra plusieurs générations sans doute, mais c’est bien en les aidants dans ce sens, qu’un espoir est possible.

C’est dans cette Espérance lucide que toutes les bonnes volontés et le diocèse œuvrent avec abnégation, foi et détermination. Les diocèses avec l’appui des œuvres caritatives, des associations, des ONG, des congrégations missionnaires assument l’essentiel des actions qui répondent aux urgences humaines par la lutte contre la malnutrition, l’analphabétisation et entreprennent également, pour le long terme, un programme de soutien et de formation des étudiants.

Notre appel aujourd’hui s’oriente vers 2 actions concrètes et indispensables :

1/ Financement des cantines scolaires qui luttent contre la malnutrition dès le plus jeune âge avec l’achat de sacs de riz, et le financement des abris nécessaires ;

2/  Financement de la construction de l’université Don Bosco à Moramanga : toiture et achat des mobiliers intérieurs.

 Un grand merci pour votre générosité.

En détail, nos actions :

Cantines scolaires 

Les revenus des familles sont extrêmement bas, nombreuses sont celles qui n’ont qu’un repas rudimentaire par jour, les enfants souffrent de malnutrition chronique qui entraîne irréversiblement, un système immunitaire faible, un retard de croissance, des capacités d’apprentissage très réduites.

Associer une cantine à chaque établissement scolaire créé, permet aux enfants d’avoir la possibilité d’accéder à un repas supplémentaire et plus équilibré par jour.

Les cantines sont de fait, également, un des moyens de motiver les familles à scolariser leurs enfants, qui normalement doivent aider au travail dans les champs, ou garder les zébus dans la nature dès l’âge de 7 ans.

Le Diocèse assume souvent tous les frais de cantine et, pour les familles les plus pauvres, tous les frais de scolarité.

Pour les villages éloignés, les distances augmentent les freins à la scolarisation, ce qui demande une multiplication d’écoles en brousse et impose à chaque fois de construire, de trouver et payer les enseignants et d’assumer les cantines scolaires.

Université :

Jusqu’à présent, l’université la plus proche était sur la capitale Antananarivo à plus de 5h de route imposant aux familles des frais d’hébergement impossible à assumer.

Les jeunes bacheliers étaient donc contraints de chercher des petits boulots pour financer l’hébergement et le transport, en aidant leur famille dans les travaux des champs, ou pour les plus démunis, en pratiquant des activités beaucoup plus lucratives mais ……tellement détestables (drogue, pornographie, prostitution en tous genres)

Actuellement il y a déjà 260 élèves « hébergés » provisoirement dans des locaux exigus en 4 classes de plus de 60 élèves en attendant la construction de bâtiments totalement adaptés au nombre d’étudiants qui ne cesse d’augmenter.

Conforme au message de Don Bosco, les inscriptions restent possibles tout au long de l’année afin de proposer aux jeunes de ne pas perdre leurs acquis, de ne pas tomber dans l’errance, de poursuivre leur instruction en recevant également une sensibilisation au sens des responsabilités, de leur dignité, de leur possibilités de servir en fin d’études de nombreuses causes éthiques, au sein même de leur propre région et dans la ville de Moramanga.

Depuis 30 ans, le diocèse a réalisé beaucoup de construction d’écoles, de cantines scolaires et de dispensaires. Ces réalisations ont été réalisé par des congrégations mais elles manquent d’enseignants, de médecins, de personnels soignants, de gestionnaires etc… pour répondre à la croissance exponentielle d’une population qui est inférieure à 18 ans pour 65%.

Ces postes à responsabilités accessibles aux universitaires permettront à leur tour de poursuivre les enseignements dans un esprit de solidarité, qui petit à petit vaincra les comportements qui manquent de probité dans le monde des adultes actuels.